Des chercheurs d’une université parisienne vont se lancer dans une étude de longue haleine afin d'étudier…la flore bactérienne et virale qui peuple les couloirs et les rames du métro parisien.

En 2014 une étude réalisée dans le métro new-yorkais par des chercheurs américains a permis de découvrir que la moitié des bactéries récoltées étaient inconnues, et que l'autre moitié mettait en évidence des souches responsables de la méningite et du tétanos...mais en quantités infinitésimales ! Une équipe parisienne de chercheurs de l’Université Pierre et Marie Curie va mener, 5 ans durant, un travail minutieux  de collecte puis d'analyses. Elle pourra ainsi comparer les résultats obtenus avec ceux de 57 autres grandes villes du monde, mais également mesurer les éventuelles différences d'infestation d'un quartier à l'autre, d'une ligne de métro à l'autre, et en fonction des horaires et des saisons. Grâce à des prélèvements réalisés sur le plus grand nombre de surfaces présentes dans les rames comme dans les stations et les couloirs, les scientifiques vont pouvoir extraire et séquencer l'ADN de ces micro-organismes. La finalité de ce travail de recherche réside d'abord dans une meilleure connaissance des phénomènes de résistance des virus et bactéries, mais également dans une meilleure prise en compte et adaptation des méthodes de nettoyage et de désinfection des moyens de transports en commun.