Dans trois registres différents, des acteurs majeurs de la propreté et du multiservices investissent dans leur image. L’objectif est de donner une autre vision des métiers de la propreté au grand public, mais aussi de valoriser le travail au quotidien de leurs collaborateurs.
Nous avons choisi trois exemples d’actualité qui reflètent bien une tendance plus générale dans laquelle s’engage de plus en plus d’EP.
Le film que vient de réaliser le groupe Challancin pour promouvoir ses métiers (http://challancin.fr/video.html), mais aussi et surtout les femmes et les hommes qui les exercent n’a rien à envier aux outils de communication institutionnels que déploient les grandes entreprises de service (banques, compagnies aériennes, groupes hôteliers ou de loisirs). La réalisation soignée et la mise en scène des tâches récurrentes ou exceptionnelles dans les métiers de la propreté, de la sécurité ou encore de l’accueil donnent en quelques minutes la mesure des enjeux du groupe engagé depuis plusieurs années à la fois dans une croissance externe raisonnée et un développement géographique. Tout est dit en quelques minutes simplement en image et en musique. L’objectif est bien entendu de conforter une image de sérieux mais aussi e modernité auprès des donneurs d’ordres, actuels ou à venir, mais aussi d’associer des collaborateurs de terrain à cette entreprise de communication en évitant d’en faire des acteurs mal à l’aise devant la caméra, comme on peut le voir encore trop souvent dans les vidéos dites institutionnelles.
« Selfies » au menu chez ISS
La démarche engagée en France par le groupe danois ISS vise aux mêmes objectifs mais ne prend pas les mêmes voies. Antoine Namand qui affiche depuis son arrivée à la tête de l’entreprise, il y aura bientôt deux ans, sa volonté de mettre en avant le travail de ses équipes et de valoriser leur savoir-faire, vient de lancer un jeu-concours en interne qui ne manquera pas de trouver son prolongement après des clients d’ISS. Afin de montrer combien les équipes savent écouter et aller au-delà des besoins de leurs clients, mettant en œuvre ce que le groupe appelle « human touch », un jeu concours vient d’être lancé afin de valoriser le binôme collaborateur-manager. Les quelque 27 000 collaborateurs d’ISS ont donc jusqu’au 14 février pour se prendre en photo en tenue et en action, et rédiger avec leur manager une accroche précisant le sens de leur travail et le service apporté à leur client. Les meilleurs « selfies » se verront récompensé par des lots plutôt attractifs (voyage, téléviseurs, tablettes…) mais aussi par une prise de vue plus officielle réalisée par un photographe professionnel et donnant lieu à publication dans les supports de communication du groupe. Pour ISS il s’agit là d’une première, mais aussi d’un pari. Quelle sera la participation des collaborateurs et des managers à une telle initiative ?
Financer des actions de solidarité
A l’instar d’Onet d’autres groupes choisissent quant à eux de s’engager –et d’engager leurs collaborateurs- dans des causes humanitaires ou solidaires. Ainsi, le groupe marseillais vient-il de créér le « Fonds de dotation Onet pour la solidarité et le logement ». Un action qui s’inscrit dans le prolongement de la journée « solidarité et logement », devenue un rendez-vous annuel au cours duquel les salariés donnent une journée pour réaliser des travaux de rénovation ou d’aménagement de logements pour les plus démunis. Aujourd’hui, grâce à ce fonds, le groupe Onet va pouvoir financier un premier projet : la mise à disposition du Samu social de Marseille d’un véhicule équipé de douches pour les SDF.
Même si ce type d’action prend des chemins différents de celles entreprises par Challancin ou ISS, elle procède de la même logique : valoriser l’image de l’entreprise, remettre la notion de service au centre du jeu mais aussi donner aux milliers de collaborateurs de la propreté la fierté d’appartenir à des métiers encore trop souvent dans l’ombre. A quand l’arrivée massive des entreprises de propreté sur les réseaux sociaux ? Peut-être la prochaine étape !