La FEP vient de rendre publique une étude réalisée par le Fare Propreté au cours du 2è semestre 2014 a piloté au cours du second semestre 2014, visant à mieux cerner propreté (FEP), visait à mieux cerner la réalité des pratiques de recrutement.

L’étude réalisée en 2014 par le Fare Propreté pour le compte de la FEP sur les pratiques de recrutement des entreprises du secteur fait apparaître plusieurs spécificités qui constituent à la fois des points forts, mais aussi des leviers qui doivent être mieux maîtrisés. Premier constat : le secteur est fortement employeur de main d’œuvre. Avec ses quelque 665.000 salariés - dont près de 200.000 travaillant plus de 16 heures par semaine dans la propreté et ayant au moins un an d’ancienneté - la propreté compte parmi les secteurs les plus dynamiques. L’étude montre par ailleurs que, malgré un taux très élevé de CDI (81%) les entreprises ont des besoins constants de recrutement dans l’année (550.000 embauches) qui se concrétisent à plus de 90% sous la forme de CDD. Une situation qui peut paraître paradoxale, mais qui s’explique par le besoin de remplacement, souvent dans l’urgence, d’agents en congés ou en arrêt maladie. Les entreprises qui doivent pourvoir un poste dans des délais souvent très brefs font très souvent face à un problème de qualification ou tout simplement de motivation des personnes qui seront ainsi recrutées. Par ailleurs, l’étude montre que 20% des salariés en CDI ont rejoint l’entreprise qui les emploie via un CDD. « Comment concilier le besoin pour les entreprises de  rechercher des salariés qualifiés ou ayant un potentiel leur permettant de valoriser et d’améliorer leur offre de  service, avec la nécessité de disposer d’une réserve importante de main d’œuvre pour assurer la continuité de la prestation basique de propreté ? » s’interrogent les auteurs de l’étude.

Mieux accompagner les PME et TPE

Recruter vite dans de bonnes conditions pour des emplois qui conservent encore une mauvaise image peut s’apparenter à une mission d’autant plus impossible que les chefs d’entreprises, dans les PME notamment, ne sont ni formés, ni vraiment disponibles. Le Fare Propreté esquisse plusieurs axes de progrès qui peuvent être mis en place par les entreprises afin de pallier au mieux à ces écueils liés au recrutement dans l’urgence. « Anticiper les besoins, faire de la formation un levier, anticiper le sourcing, améliorer les critères et les techniques d’évaluation… ». Les pistes sont de plusieurs nature mais imposent la mise en place d’outils ou d’actions spécifiques : organisations de forums, jobdating, accompagnement des TPE, renforcement des liens avec les acteurs de la formation… Les auteurs de l’étude suggèrent aussi de miser sur des approches inter- entreprises pour l’information et la sensibilisation, la formation des salariés, des degrés de coopération plus intégrés.