Malgré des disparités et des années de crise, qui n’ont pas été sans conséquences, le secteur du nettoyage se porte bien en Europe : l’étude réalisée régulièrement par la Fédération européenne des entreprises de propreté, et passant au crible l’activité dans 20 pays de l’Union, donne une photographie très détaillée de ce secteur qui emploie plus de 3,3 millions de salariés.

La fédération européenne des entreprises de propreté (EFCI) vient de publier les résultats de la 19^è enquête annuelle, menée dans 20 pays de l’Union européenne, détaillant les données économiques du secteur pour l’exercice 2012. Premier enseignement de cette étude : le secteur de la propreté à connu un net rebond en 2012, avec une croissance de 4,83% de son chiffre d’affaires par rapport à 2010, après les sévères aléas rencontrés entre 2008 et 2010. Le chiffre d’affaires global réalisé par les entreprises de propreté européenne s’est élevé à plus de 64,5 milliards d’euros en 2012, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni représentant les principaux marchés à hauteur de 70%. Alors que l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni ont vu leur activité baisser, la France et l’Allemagne ont pour leur part enregistré une progression sensible. L’EFCI qui note par ailleurs une croissance annuelle moyenne de 9,1% du chiffre d’affaires sur les 22 dernières années, explique cette progression par un gain de productivité des entreprises du secteur, mais aussi par leur plus grande pénétration dans de nouveaux univers. Aujourd’hui, au sein des 20 pays membres de l’EFCI,  66% du nettoyage est externalisé. Les 34% d’activité qui échappent donc aux entreprises de propreté constituent une réelle opportunité de développement. Même si le nettoyage tertiaire pèse encore presque la moitié du chiffre d’affaires du secteur, la dernière étude montre que cette catégorie de donneurs d’ordres, a tendance à décroitre depuis 2002.

76% des entreprises ont moins de 10 salariés

Les entreprises de propreté européennes gagnent de nouvelles parts de marché dans le domaine des surfaces de vente et des centres commerciaux (+1%), des écoles et équipements de loisirs (+0,76%) et dans une moindre mesure dans le secteur de la santé (+0,17%). En termes d’effectifs le secteur du nettoyage est toujours dans une dynamique de croissance, aussi bien en ce qui concerne les entreprises dont le nombre dépasse les 177 000 (+27% entre 2010 et 2012) que les salariés du secteur (3,32 millions d’employés, dont 73% de femmes). Sur un plan économique, les entreprises passées au crible par l’étude de l’EFCI ont réalisé en moyenne 444 k€ de chiffre d’affaires en 2012 (contre 437 k€ en 2010), et 76% d’entre elles comptent moins de 10 salariés. L’Allemagne reste de loin le premier employeur européen du secteur (+ 49 000 salariés/+17%) devant la France, le Royaume-Uni et l’Italie et l’Espagne, 4 pays dont le nombre de salariés à progressé d’au moins 10% entre 2010 et 2012.

L’étude montre que le travail à temps partiel demeure la règle dans la majorité des 20 pays concernés, même si de fortes disparités sont observées. En Finlande la part de temps partiel a fondu de 60% en 2001 à 31% en 2012, et en Pologne plus des 2/3 des salariés sont employés à plein-temps par les entreprises de propreté.

Le travail en journée gagne du terrain

Même si la majorité des prestations sont réalisées en dehors des horaires de bureaux (24% tôt le matin et 38% en soirée), le travail en journée continue de gagner du terrain. Dans les pays scandinaves (Norvège, Finlande, Suède)  entre 70% et 80% des chantiers sont organisés en journée, en Pologne la moitié des prestations sont opérées en journée, viennent ensuite le Danemark et la Belgique qui se classent parmi les meilleurs élèves européens. Dans le reste de l’Europe à peine un tiers des donneurs d’ordres permettent aux entreprises de propreté de travailler en journée.