Hygiène et bio-nettoyage. Y-aura-t-il des gants à Nöel ?
La pénurie de gants à usage unique devrait se prolonger encore quelques mois. La demande explose et la production marque le pas...
Alors que certaines grandes centrales d'achats s'emploient à déstocker des millions de masques payés au prix fort au printemps et que le gel hydroalcoolique coule à flots, les gants jetables (en vinyle et surtout nitrile) pointent toujours aux abonnés absents. Pénurie, prix multipliés par 2,3 voire 4, stocks à l'étiage. Les professionnels et leurs fournisseurs ne voient pas d'amélioration avant le 1er semestre 2021.Face à une demande qui explose au niveau mondial les principaux pays producteurs – comme la Malaisie, la Chine ou le Vietnam- doivent faire face à la pandémie qui touche leurs ouvriers, mais également à la difficulté d'approvisionnement en matières premières, voire à la réquisition d'une partie des stocks par des pays qui voient la maladie progresser de façon importante. Pour les acheteurs comme pour leurs distributeurs l'enjeu est aujourd'hui de sécuriser les stocks au moins sur les 6 mois à venir. « Difficile mais pas impossible pour une grande centrale comme la nôtre, mais pas vraiment possible pour les petites structures et les professionnels de santé libéraux qui sont tributaires d'un marché très tendu et des approvisionnements de leurs distributeurs. A la différence des masques ou du gel la fabrication de gants est plus technique et ne peut pas se délocaliser aussi facilement » analyse un responsable d'une grande centrale d'achats hospitalière.
Pour faire face à cette pénurie les autorités de santé, au travers de la Société française d'hygiène hospitalière (SF2H) appellent à limiter la consommation de gants au strict usage nécessaire. "La réalisation d'un test PCR est un geste qui nécessite le port de gants car il y a un contact avec la muqueuse nasale. Tout comme la prise de sang. Mais il n'est pas utile de porter des gants pour la prise en charge d'un patient ou d'un résident d'un Ehpad par exemple", insiste le Dr Bruno GrandBastien, président de la SF2H.
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