Fin de partie pour Homejoy et ses ambitions internationales
Traduite devant les tribunaux américains par ses prestataires et ne parvenant pas à fidéliser sa clientèle, la plateforme de ménage à domicile Homejoy, dont le développement se voulait mondial a dû interrompre brutalement son activité.
Les observateurs voient dans l’explosion en plein vol de Homejoy, le premier grand revers de « L’uber-économie ». Une des premières plateformes de ménage à domicile, créée à San Francisco en 2012 et implantées dans une trentaine de grandes villes aux Etats-Unis mais aussi en Europe (Berlin et Londres) a dû faire face à une série d’actions en justice des auto-entrepreneurs qu’elle employait, mais aussi à un taux de fidélisation de ses clients inférieur à 10%.
Les bonnes fées de la Silicon Valley s’étaient pourtant penché sur le berceau de Homejoy, les investisseurs, Google en tête, offrant plus de 40 millions de $ à l’entreprise pour se développer. En France l’expérience a fait long feu puisque le service n’a été proposé que quelques mois mi-2014. Basée sur une logique de mise en relation, de dynamique de l’offre et de la demande, Homejoy ne pratiquait pas de salaire fixe pour ses prestataires, ne payant pas par ailleurs de charges sociales. L’aventure s’est donc arrêtée à la barre des tribunaux où les anciens employés demandaient leur intégration comme salariés. Une éventualité incompatible avec le modèle économique de la plateforme.