Laser lâchée par la SNCF et la RTM
Après plusieurs conflits sociaux à répétition et de nombreux mouvements de grève à la gare saint-Charles et sur le réseau de transport urbain marseillais RTM, les deux opérateurs ont mis fin unilatéralement au contrat de nettoyage qui les liait à la société Laser Propreté. Intervenant depuis 2022 dans le métro marseillais (RTM) et depuis février 2021 à la gare Saint-Charles, l'entreprise -créée en 1974 et comptant 1 300 salariés pour 40 M€ de CA*- s'est vu notifier par courrier les 2 et 3 septembre, de la résiliation immédiate des prestations.
Citée par notre confrère de Marsactu, La Provence et France Bleue, la SNCF pointe des « fautes graves » et une « pratique fraduleuse », la RTM soulignant de son côté l'incapacité pour l'entreprise d'honorer son marché, suite aux conflits sociaux récurrents, notamment pendant la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques 2024.
Ces mêmes sources croient savoir que dès le 1er octobre le marché du métro marseillais sera repris par la société Atalian.
Demande de saisine de la justice
De son côté la direction de l'entreprise par la voix de sa présidente-fondatrice Martine Lasery, qui a succédé à son fils Philippe le 18 juin dernier, dit contester « le fond et la forme » et rappelle à nos confrères qu'elle travaille avec la SNCF depuis quarante ans et trouve cette décision scandaleuse, jugeant les explications avancées comme « des allégations infondées ».
Pour compléter le tableau, les députés LFI de Marseille Sébastien Delogu et Manuel Bompard ont annoncé avoir saisi les services du Procureur de la république le 6 septembre, afin qu'il se saisisse de « faits (qui) pourraient potentiellement recevoir plusieurs qualifications pénales, à savoir de faux et d’usage de faux en écriture comptable (…), d’abus de biens sociaux et de blanchiment (…), d’escroquerie (article 313-1 du Code pénal), de fraude à l’assurance maladie (…) ainsi que de travail dissimulé ».
* chiffres publiés sur le site internet de la société.
