Collégiens et lycéens jugent sévèrement leurs sanitaires
Dans les établissements du second degré, collégiens et lycéens ont souvent une perception négative de leurs sanitaires, même si des rénovations en nombre non négligeable sont intervenues ces dernières années pour rendre ces lieux plus adaptés à un usage collectif intensif par des jeunes.
En 2007, le dossier de l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements scolaires (ONS) pointait du doigt la piètre qualité des sanitaires dans les écoles élémentaires et l’importance de cette question dans le vécu des élèves. Six ans plus tard l’ONS conduit une enquête similaire dans les établissements du second degré (16 000 collèges et lycées publics et privés) et le constat est le même : peut mieux faire ! 42% des élèves se plaignent du manque de papier, 32% des odeurs, 23% de la propreté, et 12% du manque d'intimité des installations. Si seulement 2% des établissements reconnaissent ne pas assurer le nettoyage des toilettes tous les jours, ils sont malgré tout plus de 60% à n’assurer qu’un passage quotidien dans des blocs sanitaires pourtant très fréquentés. « L’enquête met en évidence que les élèves commettent de nombreuses détériorations. Le gros problème est celui des cuvettes bouchées. Un peu moins chez les filles : 65 % pour les garçons, 58 % pour les filles. Murs et portes sont souvent tagués ou recouverts de graffitis. Chez les garçons, le sol est fréquemment imprégné d’urine (51% de cas). Les fermetures des portes, et parfois les portes, sont cassées en particulier chez les garçons (41 % contre 20 % pour les filles).S’ajoutent les problèmes d’éclairage avec 20 % de signalements pour les garçons ( jusqu’à 31 % en lycées professionnels) et 5 % pour les filles » détaille les auteurs de l’étude qui s’inquiètent par ailleurs du nombre de bagarres et agressions qui ont lieu dans les sanitaires (21 % des collèges en signalent, 13 % des lycées professionnels, mais 4 % seulement des lycées d’enseignement général.)