Propreté et services associés. Le ciel s'assombrit pour Derichebourg
Quelques 700 emplois seraient menacés chez Derichebourg Aeronautics Services.
Alors que toutes les compagnies aériennes au monde ont cloué au moins 90% de leur flotte au sol depuis mi-mars et ne voient pas une reprise avant de très longs mois, Airbus doit faire face a un ralentissement très important de ses lignes d'assemblage. 13 000 emplois directs, et 20 000 emplois induits chez les sous-traitants et les prestataires seraient aujourd'hui menacés dans la seule région Occitanie.
Parmi les entreprises aujourd'hui en première ligne face à cette crise inédite Derichebourg Aeronautics Services, qui compte parmi les leaders européens de la sous-traitance aéronautique (149 M€ de CA, 2100 salariés). Sur les 1 600 emplois mobilisés sur les différents sites d'Airbus en région toulousaine, 700 pourraient faire l'objet d'un plan social (Plan de sauvegarde de l'emploi) dans les mois qui viennent. Deux CSE (Comité social et économique) extraordinaires se sont tenus les 7 et 11 mai confirmant les difficultés actuelles de ce sous-traitants de premier plan, mais selon FO, syndicat majoritaire dans l'entreprise, aucune décision n'est encore actée, les négociations n'ayant pas encore commencé.
L'aérien, un enjeu pour les groupes multiservices
Au-delà des compétences très spécifiques développés par de grands groupes sur les chaînes de production ou de certification, tous les leaders français (Onet , Atalian, GSF, Samsic...) sont présents sur les plateformes aéroportuaires en France et en Europe. L'arrêt brutal du trafic et les perspectives de reprise partielle avant l'été vont continuer à avoir un impact sur les prestations de propreté, d'assistance ou de tri et gestion des bagages. Mais ces différents métiers devront toujours être assurés, même s'ils doivent être repensés ou ré-organisés. La présence d'agents dédiés au nettoyage et à la désinfection, au respect des règles sanitaires ou au contrôle des voyageurs, sera plus que jamais nécessaire comme le confirme Marie Bodin, directrice en charge de la Marque, de l’Expérience Client et du Développement durable du groupe City One.
Accompagner et sécuriser l'expérience des voyageurs
« Nous sommes en phase de déconfinement économique ! L'activité est extrêmement réduite depuis le 16 mars, notamment dans les prestations aéroportuaires depuis la fermetures des frontières. Nous n'avons pas pour autant arrêté d’échanger avec nos clients et les autres acteurs des plateformes. Nous sommes en relation quotidiennement avec eux pour préparer chaque étape, du déconfinement à l’après Covid-19, échanger sur nos bonnes pratiques réciproques, mais aussi et surtout accompagner les impacts sociaux de cette crise. Nous travaillons depuis toujours sur l'insertion, et notamment dans des bassins d'emploi très durement touchés comme peuvent l'être les plateformes parisiennes de Roissy ou Orly.
Nous travaillons avec tout la communauté aéroportuaire pour proposer à l'Etat de nouveaux dispositifs d'accompagnement. La priorité sera plus que jamais la formation et l'insertion dans ces territoires où le taux de chômage avant le Covid-19 pouvait atteindre jusqu’à 30%.
Beaucoup de choses à inventer ou construire
Avant d'envisager des recrutement nous allons d'abord sécuriser l'emploi de nos salariés. La crise sanitaire brutale qui nous frappe est un accélérateur de transformation qui doit nous aider à faire évoluer nos métiers et nos business model. Nous apprenons en marchant ! Notre rôle sera plus que jamais d'accompagner et de sécuriser l'expérience des voyageurs, de la rendre la plus agréable possible dans un contexte qui restera sans doute anxiogène pour certains. Mais Beaucoup de choses sont à inventer ou à construire mais il est clair que les gens qui vont voyager attendront une authentique expérience relationnelle, promesse que City One saura tenir ! »