Sniper dans le viseur
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a émis une alerte le 5 décembre dernier concernant des intoxications sévère et probablement un décès dus à l'usage de l'insecticide Sniper 1000 EC DDVP (ou Shooter 1000 EC DDVP), interdit depuis 2013. Depuis 2018 les autorités sanitaires et les centres anti-poison on recensé 206 incidents, dont 104 pour la seule période allant de janvier 2022 à juin 2023. Parmi ces intoxications causées par le dichlorvos , une substance de la famille des organophosphorés, classée comme mortelle par inhalation et toxique par contact avec la peau ou par ingestion, « près de 10 % étaient de gravité moyenne et 5,5 % de gravité forte dont 3 décès (accidentels ou dus à une ingestion dans un but suicidaire) » précise l'Anses dans un communiqué.
Fin octobre dernier le décès d'un Lyonnais ayant utilisé Sniper pour se débarrasser de punaises de lits serait directement lié à ce produit, qu'il est facile de se procurer en ligne, sur des marchés, ou dans des bazars, pour un coût bien plus modique qu'un traitement encadré de ces nuisibles.