2024, une année sous le signe des cessions ?
L'année 2023 aura été très active mais aussi très contrastée pour les entreprises de propreté et leurs clients. Un contexte favorable aux transmissions quelle que soit la taille de l'entreprise. « Le marché est solide et robuste, même s'il est évident que l'augmentation de plus de 11% des salaires d’exploitation en deux ans, et l'inflation que nous connaissons affectent le secteur de la propreté. Il faut toutefois différencier les sociétés les plus petites qui peuvent plus facilement répercuter les augmentations à des clients qui sont confrontés comme eux à cette conjoncture. En revanche lorsque les entreprises travaillent avec des grands donneurs d'ordres, publics ou privés, les acheteurs sont beaucoup moins disposés à accepter une augmentation substantielle ». L'analyse faite par Patrice Klug, associé gérant de la société Entreprise & Décisions, résume un état des lieux vue à travers le prisme des transmissions d'entreprises de propreté, mais reflète également une réalité partagée par bon nombre d'acteurs du secteur.
La tendance à la concentration ne devrait pas marquer le pas en 2024 avec la cession d'ISS France au groupe Onet, et la présence sur le marché d'une ou deux autres entreprises de taille significative qui cherchent repreneurs.
Un contexte économique difficile
Une belle dynamique de croissance, qui peut être freinée (ou carrément stoppée) par une conjoncture économique compliquée par la hausse très importante des salaires et des charges. La profession qui ferraille avec les donneurs publics pour une nécessaire augmentation du prix des prestations, a officialisé le lancement du 1er « Index Propreté » qui vise à servir de référence pour actualiser ou réviser des contrats, que ce soit pour les entreprises ou les acheteurs de prestations de propreté, la Fep précise qu'il sera publié chaque trimestre.
Quel sera l'impact des JO ?
Dans le secteur privé, comme dans celui des collectivités, les professionnels prévoient de nombreux renouvellements ou de nouvelles prestations, qu'il s'agisse des JO 2024, comme de nouveaux marchés liés au tri et à la collecte des déchets. S'il est difficile d'anticiper l'impact des Jeux olympiques sur l'activité des entreprises franciliennes, le secteur qui compte 1/3 de ses salariés en région parisienne va devoir adapter son organisation et ses déplacements pendant tout l'été.
A suivre en 2024...
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Nouvelle réglementation sur les bio-déchets ;
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Revalorisation du SMIC de 1,7% au 1er janvier ;
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Environnement : durcissement des ZFE (Zones à faibles émissions), contrôle technique des 2 roues obligatoire à partir d'avril ;
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Pôle emploi devient « France travail » et regroupe les différents acteurs : collectivités territoriales, services de l’État, partenaires sociaux, missions locales ou encore Cap emploi ;
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Salon Interclean Amsterdam du 14 au 17 mai 2024 ;
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Jeux olympiques Paris (26 juillet -11 août) et paralympiques de Paris ( 28 août – 8 septembre)