Les industriels de la chimie accélèrent sur les emballages
La Fédération de l’hygiène et de l’entretien responsable (FHER), qui réunit les industriels de la détergence et de la désinfection, a dévoilé sa « feuille de route 3R » : réduction, ré-emploi, recyclage des emballages plastiques à usage unique. La loi Agec ( anti-gaspillage pour une économie circulaire) qui vise à la disparition de emballages plastiques à usage unique d'ici 2040 fixe un premier pallier à 20% (dont 10% de ré-emploi) en 2025. Sur le volet recyclage, la filière de l’hygiène et de l’entretien en France (80% marché grand public, 20% marché professionnel) a déjà atteint 95% de son objectif. En matière de réduction des emballages, le secteur s'engage à réduire le poids des emballages en travaillant sur l'éco-conception, de travailler sur des produits plus concentrés ou solides et de développer des alternatives au plastique, avec des contenants en carton par exemple.
Enfin, sur le ré-emploi la FHER confirme son engagement à accélérer sur les GRV (grands récipients pour vrac) et les fûts, à développer les systèmes de dilution pour réduire la part du prêt-à-l'emploi et de favoriser le ré-emploi industriel des bidons de 5 l et 60l. L'objectif étant de passer de 30% à 40% de ré-emploi d'ici 2030.
Werner & Mertz mise sur la plateforme
De son côté le groupe allemand Werner & Mertz, engagé de longue date dans le développement de produits éco-labelisés et bio-sourcés, mais également dans une maîtrise environnementale de ses process, validé par différents labels dont la certification « Craddle to craddle » vient de franchir une étape supplémentaire avec la mise en ligne de la plateforme circular-success.com. Cet outil outil didactique et fonctionnel qui vient accompagner les entreprises du secteur de l’hygiène et de l’entretien dans la mise en place de ces nouveaux dispositifs, en faveur, d’une démarche éco-responsable, tout en leur évitant de tomber dans des stratégies de greenwashing.
L'industriel pointe la question des compensations volontaires auxquelles de nombreuses entreprises ont aujourd'hui recours - « une fausse bonne idée qui peut représenter une échappatoire à la réduction de ses propres émissions de CO₂- et lui préfère un engagement actif dans l'économie circulaire.
