Des lingettes jetables moins écolo sur l'étiquette !
Le Centre d'information sur l'eau (C.I.EAU)- créé il y a 25 ans à l'initiative des professionnels qui assurent la gestion des services publics d'eau et d'assainissement – se félicite que l’article 13 de la loi AGEC (Anti-gaspillage pour une économie circulaire), interdise, depuis le 1er janvier 2022, d’inscrire sur les emballages ou sur un produit : « biodégradable », « respectueux de l’environnement » ou toute forme de mention similaire.
Un petit pas qui va dans le bon sens même si les professionnels ne peuvent que regretter l'explosion de la consommation de lingettes désinfectantes à usage unique depuis 2 ans : 70 milliards d'unité chaque année en Europe, soit environ 1 kg/habitant/an. « Malgré l’affichage des fabricants sur les emballages (cuvettes barrées), trop de lingettes sont encore jetées, par réflexe, dans les toilettes. C’est une erreur, car en dépit des mentions « biodégradables » elles ne se dissolvent pas comme du papier toilette. Résultat, elles provoquent des bouchons dans les canalisations et des pannes dans les stations d’épuration, représentant près de 75% des interventions de terrain ! » dénoncent les professionnels dans un communiqué. Les dégâts générés par ces déchets dans les stations d'épuration européennes étaient évalués entre 500 M€/an et 1 Mrd€/ selon des données communautaires datant de 2014... Sachant par ailleurs que la progression des ventes devrait être de l'ordre de 6% par an dans les années à venir, selon un rapport publié par Data Bride Market, la vigilance est plus que jamais de mise.
