Un nouveau projet de l'UE baptisé Betitex et visant à lutter contre les conséquences négatives sur la santé de l'accroissement des populations de tiques et de punaises de lit en Europe, cherche à mettre au point au point des matières textiles protectrices et biodégradables.
Le développement d'un matériau naturel de protection, conforme aux normes d'autorisation de biocides de l'UE, a réuni un consortium de dix partenaires qui ont collaboré dans le cadre du projet Betitex. L'équipe concentre ses efforts sur la conception dans deux domaines clés, dans les PME, d'une part, sous la forme d'équipements de protection individuelle (EPI), et pour un usage domestique, d'autre part, sous la forme de linge de maison. Bien que l'industrie du textile et de l'habillement soit sensible à la volonté d'introduire une production durable dans ce secteur, l'utilisation de technologies respectueuses de l'environnement n'est pas encore très répandue chez les fabricants du secteur. Les membres du consortium de Betitex attendent donc de leurs résultats qu'ils contribuent à promouvoir une économie plus écologique et plus compétitive grâce à l'utilisation de matières textiles naturelles, biodégradables, en combinaison avec des technologies textiles écologiques. Une attente qui devrait être relayée par les professionnels de la location-entretien, pour lesquels la problématique du développement durable est au cœur de leur activité, et pour qui le linge hôtelier représente toujours un lourd investissement.
La recherche du projet Betitex concerne principalement l'utilisation de sprays répulsifs. Ces sprays contiennent des biocides pouvant offrir une meilleure protection contre les tiques et les punaises de lit. Ils ne sont cependant pas tous acceptés par la directive européenne sur les biocides en raison de leur toxicité et de leur impact sur l'environnement. Pour y remédier, le projet développera des cultures de laboratoire de punaises de lit et de tiques et testera l'efficacité biocide de textiles imprégnés d'insecticide. Le projet, qui doit s'achever en octobre 2016, a reçu 1,5 million d'euros de l'UE dans le cadre du programme de financement des PME.