Entreprise de propreté. ADC Propreté élargit son horizon
Dans le cadre de son mécénat d'entreprise ADC Propreté est devenu partenaire de l'association d'intégration par le travail Job4Mi.
« Notre politique de mécénat consistait plutôt à distribuer des enveloppes auprès d'organisations dont nous partagions les engagements. Cette année nous avons opté pour une approche différente en devenant parrain de l'association « Job4Mi » par l'intermédiaire de la Fondation Banque Populaire Grand Ouest. Il s'agit d'un fonds de dotation original, et d'une première pour une entreprise de propreté. Nous sollicitons notre réseaux de partenaires afin de réaliser un don (défiscalisé) avec un objectif de 3 000 €. Une fois la somme atteinte nous abonderons à hauteur de 3 000€ et la Fondation Banque Populaire Grand Ouest également. Au final l'association récoltera au minimum 9 000€ pour accompagner l'insertion professionnelle de migrants » calcule Rudolphe Pennec, directeur général de ADC Propreté.
Des étrangers en insertion
9 000 € c'est le budget moyen permettant l'intégration d'une dizaine de migrants dans un processus d'accès à l'emploi, dans les métiers de la propreté notamment. L'entreprise de propreté nantaise n'a pas choisi cette cause par hasard. Entreprise d'insertion, ADC Propreté accompagne plus de la moitié de ses 300 salariés dans un parcours qui durera 24 mois et les conduira pour certains vers un emploi pérenne dans la propreté. « Nous accueillons principalement des réfugiés qui viennent souvent de pays en guerre comme l’Érythrée ou le Soudan. Ils ont en général une autorisation de travail de 5 ans, à la différence des migrants qui quittent leur pays pour des raisons économiques. Le temps qu'il passe dans l'entreprise leur permet d'abord d'acquérir des bases en français grâce au binôme avec lequel ils travaillent. C'est aussi l'occasion de les ancrer dans le monde du travail. Un certain nombre vont rester dans la propreté, d'autres veulent se former dans le BTP ou la logistique » complète Anne-Lise Lorcy, directrice générale de la société et en charge des RH.
Le parcours de ces étrangers en insertion – majoritairement des hommes jeunes- est fragile. Un problème administratif lié à leur titre de séjour ou de travail peut rapidement les faire basculer et disparaître des radars. « Nous essayons à tout prix de garder le lien et d'intervenir. Nous travaillons étroitement avec des partenaires de notre secteurs comme le GEIQ, mais aussi avec les nombreuses associations sur le terrain. Nous pouvons aussi intervenir directement auprès de la Préfecture pour tenter de régler une situation individuelle. Depuis quelques mois la propreté a intégré la liste des métiers prioritaires et en tension en termes de main d'œuvre ce qui devrait nous aider à intégrer ces salariés en insertion qui souhaitent faire un bout de chemin dans la propreté » conclut Rudolphe Pennec.
Photo : Philippe Fieux (au centre) entouré de Anne-Lise Lorcy et Rudolphe Pennec. (DR)
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