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La vapeur sur le difficile chemin de la reconnaissance |
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Incontournable
dans le domaine du bionettoyage, même si l’engouement des hygiénistes
est souvent relativisé par les utilisateurs finaux, cette technique ne
s’impose encore que timidement dans les autres univers. Les
utilisateurs attendent d’abord des machines, fiables et ergonomiques.
Pas à n’importe quel prix répondent les fabricants ! |
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La
société Sanivap, dont le siège est à Sainte-Consorce dans la région
lyonnaise, est un des fers de lance de la vapeur professionnelle,
notamment en milieu hospitalier et dans les collectivités. « Même si
nous avons prévu de commercialiser courant 2015 une machine
spécialement adaptée à un usage industriel, nous travaillons depuis
plus de 10 ans dans le domaine du nettoyage et de la désinfection à la
vapeur dans les secteurs de la santé et des collectivités. Les
exigences ne sont pas les mêmes qu’en industrie, les usages non plus.
Nos clients finaux ont des besoins spécifiques en termes de fiabilité,
de qualité, mais aussi d’ergonomie. Il n’est pas rare que dans ces
environnements-là, les appareils soient utilisés 8 heures par jour,
voire même 12 heures, comme nous avons pu le constater ! Les
équipements doivent donc être très fiables, les plus ergonomiques
possibles et la vapeur produite de très bonne qualité. Il n’est pas
indispensable de disposer, comme dans l’industrie, de niveaux de
pression très élevés et de gros débits, en revanche, les utilisateurs
doivent pouvoir compter sur une vapeur très sèche avec une température
élevée, de l’ordre de 95°C à 100°C au contact des surfaces traitées.
Nous accompagnons ces professionnels depuis de nombreuses années et
avons pu profiter de leur retour d’expérience. C’est pour cette raison
que nous venons de lancer une nouvelle gamme qui comprend 4 générateurs
de vapeur, une gamme complète d’accessoires spécifiques et deux types
de chariot de bionettoyage supportant l’appareil et contribuant à la
facilité d’utilisation. La technologie a progressé, mais aussi le
design, qui participe à la qualité globale perçue par nos clients »,
insiste Jacques Piot, le PDG de Sanivap, qui, avec ses quelque 1000
unités vendues par an, caracole en tête du marché professionnel. |
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25% des ventes via la distibution |
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Une nouvelle gamme 100 % « made
in France » – y compris dans les différentes matières premières et
composants nécessaires à la fabrication des appareils – qui devrait
ouvrir de nouveaux marchés à l’entreprise rhônalpine dans le domaine de
la santé (hôpitaux, cliniques, maisons de retraite….), mais aussi des
collectivités (crèches, écoles, restauration collective, hôtellerie…).
Même si certains établissements sont encore très réticents à la suite
d’une mauvaise expérience, due le plus souvent à un matériel de
mauvaise qualité ou inadapté, le secteur de la santé offre un
formidable potentiel de croissance à Sanivap qui met en avant la
fiabilité de ses machines, bien entendu, mais aussi leur facilité
d’utilisation et leur ergonomie. « Il s’agit d’un produit exigeant, qui
nécessite beaucoup de contacts, un accompagnement important avec la
formation des utilisateurs, tout en laissant la possibilité à nos
clients ou futur clients d’essayer les machines. C’est pour cette
raison que la majeure partie de la distribution est faite en direct,
25% des ventes étant réalisées au travers de distributeurs qui
disposent dans leurs équipes commerciales de spécialistes bionettoyage
vapeur», complète le patron de Sanivap qui vise aujourd’hui un
développement significatif à l’international. Il devrait être aidé dans
ses efforts par l’arrivée, dès le début de l’année 2015 d’une norme
française AFNOR, très attendue par les professionnels, permettant de
fixer le cadre de cette technologie et d’en attester l’efficacité en
termes de désinfection des surfaces traitées. |
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KSG France s’installe pour durer |
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Lentement, mais sûrement. Telle
pourrait être la devise de la société KSG France qui poursuit son
implantation depuis 3 ans sur le marché de la vapeur, notamment à
destination de l’industrie. « Auparavant, nos produits étaient peu
diffusés en France, pour cette raison nous avons choisi de monter notre
réseau, au travers de distributeurs, mais nous prenons notre temps pour
les référencer. Nos machines sont fabriquées en Italie dans deux
usines, KSG à côté de Brescia et DOMAN vers Vérone. Nous proposons des
structures en plastique pour des appareils compacts, destinées à des
utilisations limitées en durée, pas plus d’une à trois heures par jour.
En revanche, dès que la durée d’utilisation quotidienne augmente nous
préconisons des appareils en inox, dans l’univers de la santé par
exemple. Sur le marché des appareils vapeur, un des principaux
problèmes concerne la fiabilité. Nous sommes dans un environnement
professionnel et nos clients ont besoin de compter sur leur machine.
Entre un appareil acheté 3 000 € dont la durée de vie ne dépassera pas
18 mois et un équipement à 5 000 € qui sera prévu pour travailler au
moins 5 000 heures, soit 4 à 5 ans, le choix doit être vite fait ! Un
des principaux points de vigilance réside dans la fiabilité des
composants, conduites et joints soumis à la chaleur et à la pression »,
commente Christian Maritin, le Pdg de KSG France qui appelle aussi les
utilisateurs professionnels à assurer un entretien de base. Un
entretien de bon sens qui passe par un renouvellement régulier des
joints, voire des flexibles ou des accessoires, si ceux-ci sont très
sollicités, sans oublier l’élément sans doute le plus sensible : la
vidange systématique de la chaudière. « Il s’agit d’une maintenance
essentielle incontournable. Lorsque l’on fabrique de la vapeur avec
l’eau du réseau, tous les composants de celle-ci, comme le calcaire,
restent bloqués dans la chaudière. À haute température, la machine
s’entartre rapidement et les performances diminuent. Il est impératif
de prendre 5 minutes pour vidanger la chaudière. » |
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Ensemble des domaines d’activité |
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Aujourd’hui, les techniques de
nettoyage à la vapeur se développent notamment dans l’industrie. Cette
solution présente plusieurs avantages. Elle permet en particulier de
traiter les salissures réagissant à la chaleur sans utiliser de
détergents ni de solvants, c’est le cas par exemple pour nettoyer les
tours numériques très chargés en graisse. « Ces nouvelles possibilités
bouleversent un peu les habitudes et cela prend un peu de temps pour
montrer toutes les possibilités offertes aux décideurs et aux agents
qui interviennent dans l’industrie. Mais au-delà de ce marché, nous
n’avons pas vraiment de cibles privilégiées. Le nettoyage vapeur peut
s’appliquer à l’ensemble des domaines d’activités. Nous équipons de
plus en plus les collectivités, les maisons de retraites, les cuisines
collectives et les crèches qui voient dans la vapeur une solution très
efficace pour nettoyer et décontaminer des jouets ou les surfaces en
contact avec les enfants. Mais je pourrais aussi citer d’autres
domaines, moins connus, comme le nettoyage des camions ou encore
l’emploi de la vapeur pour le cintrage de tubes en plastique ! »,
conclut M. Maritin |
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Automobile : un marché à fort potentiel pour la vapeur |
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Le groupe Supratec, à travers sa
filiale Osprey France, fabricant de générateurs vapeur professionnels
et industriels (nettoyage, bionettoyage, dégraissage), renforce ses
positions sur le marché du nettoyage automobile. « Ce qui nous
différencie de la concurrence, c’est notre volonté de mettre en place
une méthode complète et clé en main qui s’appuie à la fois sur une
machine vapeur injection-extraction, la SP 35A, mais aussi sur des
produits de nettoyage et sur des microfibres. Ce pack complet permet de
nettoyer et rénover aussi bien l’intérieur que l’extérieur des
véhicules, rapidement, sans effluents et avec une faible quantité de
produit. Par exemple, notre shampoing carrosserie conditionné en bidon
de 5 litres peut traiter jusqu’à 300 véhicules », note Arnaud Marche,
responsable marketing de la société Osprey France. La vapeur, utilisée aussi bien sur la carrosserie que sur les cuirs, plastiques, le moteur, mais aussi les équipements électroniques et le tableau de bord, permet de traiter l’ensemble du véhicule. Un système d’aspiration, couplé au générateur élimine les poussières, les résidus, mais aussi le surplus de vapeur et de liquides. « La vapeur sèche, sortant à une température de l’ordre de 150°C, joue un rôle essentiel et permet d’intervenir sur les surfaces hydrophobes ainsi que les environnements électroniques sans les altérer. Par ailleurs, sur la carrosserie, la vapeur enrichie en cire évite la formation de micro-rayures et génère une brillance sans précédent », poursuit le représentant d’Osprey qui propose par ailleurs une sélection de 7 produits pour rénover totalement un véhicule : surbrillance de la carrosserie, dégraissage des jantes, dégoudronnage, rénovation des textiles et cuirs, nettoyage des plastiques (pare-choc et tableau de bord). Le fabricant propose également des accessoires brevetés et spécialement dédiés au nettoyage automobile comme sa buse triple jet et ses brosses crin de cheval. |
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Parole d'expert : Quentin Delavenne, directeur commercial et marketing Eurosteam |
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«
Nos matériels sont particulièrement adaptés pour des interventions de
désinfection en milieu hospitalier, dans les crèches, mais aussi de
dégraissage en cuisine. Le marché de la vapeur connaît un réel
développement. C’est un moyen de décontamination et de nettoyage
respectueux de l’environnement et des utilisateurs, mais c’est aussi la
garantie d’un temps de séchage plus court, même si le temps de
l’opération, à proprement parler, peut s’avérer un peu plus long. Cette
gamme de pression (6 bars)compte des machines en inox et équipées de
réservoirs en polyéthylène rotomoulé haute densité. Cela garantit un
matériel de grande qualité, robuste, non corrosif et offre une longue
durée de vie. Par ailleurs, pour garantir de meilleures performances et
une longévité accrue à nos matériels. Nous avons d’ailleurs doté
ceux-ci de filtration d’eau d’une capacité de 300-500 l/h (en fonction
de la dureté du pH), évitant ainsi l’entartrage de la chaudière. De
plus, un système de contrôle électronique protège la chaudière, en
empêchant l’utilisation d’eau non traitée par filtration. Nos deux
modèles vapeur à 6 bars de pression, Extravap, dont un pourvu
d’aspiration (Extravap 7260), sont équipés d’une chaudière de 3 000 W
produisant de la vapeur en continu et d’un réservoir de détergent
permettant de nettoyer les salissures les plus tenaces, de dissoudre
les graisses et de raviver les surfaces. Le débit de la vapeur est
réglable en fonction du degré de salissure de la surface à nettoyer.
Ces machines d’une capacité de 12 litres (VAP7060 sans
aspiration) ou 20 litres d’eau propre, en fonction du modèle,
permettent le nettoyage en profondeur des surfaces textiles, plastiques
ou des sols durs. Cette gamme d’appareils, dont le prix varie entre 2
500 € et 4 000 € pour le système avec aspiration, se verra complétée
dans les mois qui viennent par deux autres modèles garantissant une
pression de sortie de 8 bars." |
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Parole d’utilisateur : Cyrille Laroussi, directeur Netman Santé « La vapeur en hôpital, oui, mais… » |
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Pour
le directeur de l’activité santé du groupe Netman, docteur en
pharmacie, l’utilisation de la vapeur dans l’univers de la santé est
aujourd’hui quasiment incontournable, ne serait-ce que par l’engouement
rencontré par cette méthode nettoyage et désinfection auprès des
hygiénistes des établissements. Pour ce professionnel du bio-nettoyage qui supervise les prestations dans de nombreux établissements de santé, parmi lesquels des CHU comme la Pitié-Salpêtrière, l’utilisation de la méthode vapeur qui connaît un intérêt grandissant présente des avantages certains, mais aussi quelques inconvénients difficiles à passer sous silence. « D’un point de vue environnemental, l’utilisation de la vapeur constitue un atout indéniable, l’absence de chimie est appréciable dans des sites où le risque d’allergie par contact n’est pas négligeable. Par ailleurs, l’efficacité mécanique de la vapeur en termes de propreté et de nettoyage des surfaces est avérée. Un des problèmes, en revanche, réside dans une trop faible productivité de cette méthode. Pour être efficace, le nettoyage à la vapeur nécessite plus de temps et peut difficilement être utilisé en routine dans un hôpital par exemple. C’est une méthode que l’on réservera plutôt à des opérations de remise en état », note Cyrille Laroussi, le directeur de la société Netman Santé, qui n’a pas besoin de sortir sa calculette pour évaluer le coût inhérent à cette technologie. « Pour être efficace, la vapeur impose un rythme de 4 à 5 m2 par heure. Le seul coût de la main d’œuvre, sans prendre en compte l’investissement en matériel, est multiplié par 5 ou 6 par rapport à une prestation traditionnelle, dans le contexte économique que nous connaissons aujourd’hui les donneurs d’ordres ne sont pas prêts à suivre. » Le professionnel du bio-nettoyage admet qu’actuellement cette méthode est pratiquement incontournable dans les appels d’offres. « Nous avons des machines sur nos sites. Que l’on utilise, par exemple, de façon très efficace sur les inox des ascenseurs. On évite ainsi d’utiliser de la chimie et sur ce type de support les résultats sont impressionnants, il en est de même lorsqu’il s’agit de remettre en état les sanitaires ou de travailler sur des surfaces difficiles d’accès. D’une manière générale, cette méthode préserve mieux les matériaux. En conclusion, je dirai que si demain on peut prouver, sans équivoque, les vertus biocides de la méthode vapeur sur les spores, et pas seulement sur un staphylocoque, je pense que l’utilisation se généralisera. » |