Blancs, rouges, noirs ou violets,
les disques savent aussi être « verts »
Il n’est pas nécessaire qu’un disque soit produit à partir de fibres végétales exotiques pour qu’ils puissent clamer haut et fort qu’il est plus vert que son concurrent. Les qualités environnementales se mesurent d’abord aux conditions dans lesquelles l’accessoire est utilisé, l’utilisation ou non de chimie, la consommation en eau qu’il génère, mais aussi, sa capacité à être recyclé ou traité en fin de vie, sans oublier bien sûr sa longévité !
«En matière de disques, la recherche et développement travaille sur 3 axes principaux : l’amélioration de l’efficacité et le maintien d’un haut niveau de qualité, l’empreinte environnementale et l’innovation pour prendre en compte au mieux les problèmes des utilisateurs. L’aspect environnemental est devenu incontournable, les études que nous avons pu mener le montrent bien. 78 % des utilisateurs sont sensibles aux actions en faveur du développement durable et 78 % cherchent activement à réduire l’utilisation de la chimie. Aujourd’hui, les solutions existent pour supprimer ou réduire considérablement l’emploi de chimie, mais nous devons aussi faire face à une problématique de changement des habitudes chez certains professionnels », reconnaît Elisabeth Poizeau, responsable marketing au sein de la société 3M, leader sur le marché des disques. Trois types de produits permettent aujourd’hui de travailler aussi efficacement, voire plus, en prenant en compte la dimension environnementale. La notion de « disque vert » trouve alors tout son sens, si on considère l’emploi de celui-ci d’une façon globale. Les avancées qu’il permet ne s’évaluent pas uniquement sur la base des matières premières entrant dans sa conception, mais peuvent se mesurer en termes d’économie de produits, d’eau et aussi sur le plan de l’ergonomie.
Le fabricant mondial utilise de façon optimale des fibres recyclées comme base de production de ses différents disques, mais aussi des fibres naturelles, comme dans le cas du modèle « Scotch-Brite natural blend », un disque de lustrage qui s’utilise à ultra haute vitesse sur des sols protégés. « Nous sommes dans une approche environnementale globale qui doit tenir compte de l’efficacité des produits que l’on développe. Nous faisons beaucoup d’essais avec tous types d’abrasifs. Nous testons aussi, bien entendu, des matières premières naturelles, comme la fibre de coco, mais si derrière l’efficacité en utilisation professionnelle n’est pas au rendez-vous, nous ne nous engageons pas. Il ne faut pas être dans une course à l’innovation pour l’innovation. Celles qui sont retenues doivent avant tout apporter un plus et surtout, fonctionner correctement. Il faut être bien conscient du fait que le développement durable a beaucoup été utilisé, à ses débuts, d’abord comme un outil de communication. Je pense que le fait d’améliorer le coût global d’un disque en réduisant le nombre de passages de 40 à 18, comme c’est le cas avec nos solutions SPP, terre de Sienne et Mauve, est bien plus intéressant pour les utilisateurs ! » complète Elisabeth Poizeau, tout en insistant sur le fait que le cycle d’adoption d’un nouveau produit est long et dure en moyenne deux ans.
La fin de la « chimie dure »
Le fabricant met aussi en avant les contraintes imposées aux utilisateurs, en entreprises de propreté tout particulièrement par leurs donneurs d’ordres. Les contrats de prestation ne détaillent pas les moyens à utiliser, mais sont totalement orientés sur les résultats. Un cahier des charges précisera par exemple le niveau de brillance exigé sur les marbres. « Si le client demande 60° de gloss, le prestataire devra s’y conformer. Aujourd’hui le parcours pour être référencé au sein d’une entreprise de propreté peut imposer un circuit assez important, depuis l’achat, jusqu’à l’écriture des protocoles en passant bien entendu par une cellule de tests.
Nous observons depuis 4 ou 5 ans une croissance continue sur le marché des disques n’utilisant pas de chimie dure. Les détergents neutres, quand ils sont utilisés ont remplacé les décapants. À cela s’ajoute le développement de l’usage sur sols plastiques et sols durs, au détriment de la moquette. Il peut s’agir de sols plastiques en milieu hospitalier ou dans des lieux recevant beaucoup de publics comme les aéroports. Les monobrosses sont encore très largement utilisées, même si sur de grandes surfaces les disques sont parfaitement adaptés aux autolaveuses. Dans ce cas-là les protocoles seront différents, notamment au niveau de la vitesse et du nombre de passages », conclut la responsable de 3M qui note aussi avec intérêt la croissance des disques de la technologie Trizact. Cette combinaison de 2 disques – un rouge qui retire 20 microns en 6 passages, puis un bleu qui enlève 10 microns en 6 passages également – permet d’éliminer les micro-rayures et de préparer ainsi le sol au lustrage ou à la pose d’une émulsion, sans utiliser de décapant chimique.
HTC twiste sur du diamant
« Notre technologie Twister constitue un nettoyage 100 % mécanique, grâce à un disque diamanté,  qui supprime à 99 % la chimie. Depuis une dizaine d’années, nous observons, sur certains marchés, un changement des habitudes avec l’évolution de la nature des sols mis en place. Au départ Twister a été développé par HTC pour entretenir les sols durs (béton, marbre, pierre), aujourd’hui le système a évolué et trouve toute sa place en nettoyage quotidien et non plus uniquement dans les opérations de rénovation ou de remise en état. Cette technologie a séduit par exemple des utilisateurs dans le domaine de la santé, car elle supprime les décapants. Par ailleurs cette méthode permet de pouvoir accéder aux salles sans attendre. Une étude menée par des hôpitaux suédois a montré que la charge en bactéries était diminuée grâce  à l’élimination du biofilm. L’action mécanique, par ailleurs, favorise la réduction de la porosité du sol, les salissures et poussières restant alors en surface et étant de ce fait, plus faciles à éliminer. L’effet se perçoit aussi visuellement : alors qu’un nettoyage classique engendre une accumulation des couches de détergent, d’où un ternissement, Twister, lui, permet une préservation de la brillance des sols. En France, les disques diamantés sont encore trop perçus comme des solutions adaptées à la rénovation, alors qu’en Angleterre, par exemple, ceux-ci sont utilisés en nettoyage quotidien, y compris dans les grandes et moyennes surfaces, ces disques étant bien entendu utilisables sur des autolaveuses. Les utilisateurs peuvent garantir ainsi la même brillance, tous les jours, à leurs clients.  Du reste, ces disques sont tout à fait adaptés à une démarche de développement durable, car au-delà de l’effet bénéfique sur les sols, ils assurent des économies allant de 50 à 80 % sur les disques classiques et sur les détergents. Un Twister standard permet d’entretenir 20 à 25 000 m2, un disque « retail », plus chargé en diamant permet quant à lui de traiter jusqu’à 40 000 m2, avec un usage différent selon la couleur. Ainsi le disque orange  sera plus particulièrement destiné à un travail en profondeur, donc à de la remise en état, alors que le bleu sera plus adapté à de l’entretien quotidien. Utilisé pour les surfaces à haute fréquence de passage, c’est précisément ce disque « retail » que les équipes chargées de l’entretien du Louvre à Paris ont choisi d’employer. Même si en France, en fin de vie, ce type d’accessoires n’est pas brûlé pour chauffer les habitations, comme c’est le cas dans les pays nordiques, le disque Twister est entièrement recyclable. En effet, il est fabriqué à partir de plastiques recyclés (PET). »

Taski parie sur la durée de vie
«Au travers de sa gamme « Contact disques » le fabricant garantit aux utilisateurs la simplicité et la longévité. Simplicité grâce à la polyvalence des cette famille de disques, utilisables pour le nettoyage d’entretien intensif sur tous sols durs résistants à l’eau, sur sols lisses ou légèrement structurés, comme les carrelages ou les céramiques. Pour ce qui est de la longévité ces produits affichent une durée de vie moyenne trois fois supérieure à un disque classique. D’une façon générale, et dans le cadre d’une utilisation approprié, l’industriel estime à quelque 25 000 m2 la surface couverte par un disque de lustrage, 10 000 m2 pour un disque de spray, 7 000 m2 pour un disque de nettoyage et 5 000 m2 pour un disque de décapage.
3M met sa production au vert
La préoccupation environnementale du fabricant de disques ne date pas d’hier, puisque le premier département « environnement » a été créé en 1970 au sein de l’entreprise. Un fabricant qui est certifié ISO 9001 depuis 1990, ISO 14001 depuis 1998 et bénéficie aussi du label PEFC (gestion durable des forêts). Mettant en avant le fait que 96 % des disques Scotch-Brite vendus en France sont produits sur le site francilien de Beauchamp, l’industriel rappelle qu’il a obtenu, en 2004, le « 1er Prix du Management Environnemental » décerné par le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable.